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Laissez moi vivre en paix {ANTHONY}

Enji Baelims
Enji Baelims
Admin & Délégué - Grade VI
Messages : 37
Age : 24
Ven 19 Jan - 10:52
Enji Baelims

En ce jour du 16 septembre 2017, les cadeaux s'entassent un peu partout entre la Vie Scolaire et la chambre des deux jeunes membres des 4U. Aujourd'hui ce sont les 18 ans d'Enji, le garçon aux cheveux bleus qui traverse le couloir en soupirant et desserrant sa cravate.


Qui a eu la stupide idée de t’envoyer à Xényla déjà ? Non parce que bon, être nommé délégué d’une classe que tu ne connais pas, jouer le rôle du gars un peu fragile ça peut aller un moment, mais devoir passer ton anniversaire avec des fans hystériques, tu refuses. Ils le savent, en plus, que tu ne les supportes pas ces guenons en chaleur. Ils sont au courant que t’as envie de leur claquer la gueule quand elles s’amusent à te briser les tympans. Mais non, on s’en branle de la santé mentale et physique du petit Azur, tout ce qui compte c’est le public. Sauf que ce public serait pas le votre sans toi.

Le pire, c’est que pour le moment, tu dois partager ta chambre, ton petit sanctuaire, avec un glandu de ta classe. Comme si t’en supportait pas assez la journée. Tu dois donc te taper un Anthony jouant son rôle de gars gentil à la perfection et un gay persuadé que quelque chose se passe entre vous. Et toi, tu dois encore porter ce masque débile. Heureusement que tu peux trouver un bref amusement à te faire passer pour le gamin éperdu parce que sinon t’aurais déjà assassiné quelqu’un.


Le garçon entre dans sa chambre et soupire devant les paquets déposés ça et là. Ils empiètent même sur le lit des deux autres. 


Ça te tue cet aspect de la célébrité. C’est pas comme si t’avais demandé à ce que ton anniversaire soit un défilé de cadeaux en tous genres. Le pire c’est que les filles qui t’envoient ces paquets, elles sont persuadées d’avoir du goût, de savoir ce qui te plaît. Sauf que non, t’es désolé pour elle mais les casquettes léopards roses c’est vraiment pas ton truc. Mais elles ont de la chance, Azur est clément, il la portera une fois pour faire genre il adore ce style. Ah, si t’était au dortoir tu les aurais déjà donné aux pauvres ou placés dans l’incinérateur. Il y en a même qui t’ont envoyé des gateaux. Sérieusement, elles pensent vraiment que tu vas le manger alors qu’il y a peut-être des miasmes cancérigènes dessus ?  

Dans ces moments là, tu regrettes vraiment ton ancienne vie où les seuls à s’occuper de toi c’était ta famille et Elias. Au moins, eux, savent ce que tu aimes. Ils choisissent de bons cadeaux et n’en font pas trois tonnes. Rien que d’apercevoir la carte parfumée et remplie de cœur sur ton lit, ça te donne envie de vomir. Et c’est dire à quel point cela te répugne.


Après avoir écarté du bout des doigts les cadeaux sur son lit, Enji s’allonge et retrouve son air blasé habituel en soupirant. Il semble épuisé par cette journée. Seulement ses deux colocataires rentrent l’un après l’autre dans la chambre, l’heure du repas étant terminée.


Pour être honnête, ce soir t’as pas mangé avec Anthony pour pas le voir. Certes, c’est censé être ton meilleur ami dans le groupe pour autant, tu peux dire qu’il ne s’agit que d’une facade. Pour toi, un meilleur ami, c’est quelqu’un avec qui tu peux passer tous tes repas sans jamais te lasser, quelqu’un avec qui tu vas parler de tout et de rien pendant des heures sans voir le temps qui passe. Et le truc c’est que voir la tête du Kim à tous les moments de ta vie depuis 2 ans, ça commence à te tendre les nerfs. Du coup, pour ton anniversaire, t’as fait une fleur aux folles hystériques, t’es parti mangé avec Elias et son frère. Sans lui. Vraiment tu te pensais pas aussi altruiste envers la communauté des guenons.

Quand tu les observes, ces deux gus, t'as envie de te prendre la tête entre les mains. Ca t'afflige presque de devoir partager cette chambre avec eux. Encore, Anthony, ça peut passer, vous avez suffisamment vécu ensemble pour savoir où la limite se trouve. Mais Charly. Par l'Unique, Charly, pourquoi devez-vous l'avoir avec vous ? T'as même pas envie d'être méchant avec lui tellement il te fait pitié. Du coup, ça te donne envie de faire preuve d'un élan de sympathie gratuite.

Le garçon aux cheveux bleus relève la tête et observe ses camarades, le sourcil arqué. Il s'efforce même à lancer un petit sourire. 


« Bien mangé ? »
 Avec cette question, tu viens de remplir ton quota de gentillesse pour les 3 prochaines années à venir.
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Anthony Kim
Anthony Kim
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Ven 19 Jan - 15:00
Anthony Kim
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Dans les couloirs de Xényla, un jeune homme aux cheveux dorés déambule d'un pas lent, après avoir visiblement quitté la cafétéria du lycée. Un téléphone vissé à l'oreille, il ne dit pas grand-chose, réagissant de temps en temps à ce que son interlocuteur lui raconte, le visage insondable.

Actuellement, je sais pas si j'ai plus envie d'étrangler des chatons ou de me jeter de la fenêtre la plus proche.

À l'autre bout du fil, c'est notre manager qui me parle. Ouais, le mec que je peux pas encadrer mais que j'ai pas encore réussi à faire virer parce qu'il a pas fait la moindre « faute professionnelle ».
Depuis dix minutes, il me lâche pas à me causer d'Azur et de son anniversaire, à me demander si tout se passe bien et à me dire de passer un maximum de temps avec lui. Pas un seul mot pour me demander si ma journée à moi s'est bien passée hein : ça on s'en bat les flancs, je suis pas né le 16 septembre alors je peux aller me faire foutre bien comme il se doit.

Et tu sais quoi ? Ça m'énerve.

Parce que je me retrouve obligé à lui raconter ô combien ce brave petit Azur va bien, qu'il s'est fait plein de nouveaux amis aussi beaux que lui et que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour lui aujourd'hui. Ça me donne envie de vomir, tiens.
Ce que j'en pense de ses « nouveaux amis », je vais bien me garder de le lui dire, parce que sinon il va encore me faire une leçon de morale. Mais en même temps, qui choisirait intentionnellement de traîner avec une paire de jumeaux laids comme des poux et gay comme des pinçons ? Parce que oui, j'en reviens toujours pas mais Enji a choisi la compagnie des Eldredge pour son anniversaire.

Les Eldredge.
Leur nom est presque aussi laid que leurs personnalités, tu imagines un peu l'horreur ?

À choisir, je préfère encore rester seul que d'avoir à subir leur insupportable présence. Je comprends toujours pas comment Enji a bien pu devenir ami avec eux. Vraiment.

Après quelques politesses échangées, le jeune homme raccroche et range son portable dans sa poche en retenant un soupir. Il vient de finir de monter les escaliers menant aux dortoirs et s'arrête bientôt devant la porte d'une chambre qu'il ouvre avant de pénétrer à l'intérieur de celle-ci.

Mais bien sûr, forcément.
Il fallait qu'il y ait une montagne de cadeaux en tous genres un peu partout dans notre chambre pour me rappeler encore quel jour on était.

Commence pas à te faire des films hein, parce que je suis pas jaloux de l'attention qu'on porte à Enji aujourd'hui. Il a bien le droit une fois dans l'année de recevoir un peu d'affection et de reconnaissance de la part de sa famille et de ses fans. Ça me brise juste les boules que pas une seule fois aujourd'hui on ne m'ait laissé l'occasion d'oublier quel jour on était, justement. C'est bon quoi, ma vie ne tourne pas autour de lui, sinon j'aurais pas passé la journée seul hein.
Et vas-y que les gonzesses de la classe m'ont harcelé vingt fois pour savoir si j'avais offert quelque chose à Azur, m'ont demandé si je pouvais pas lui transmettre leurs vœux alors que j'ai même pas la moindre idée de qui elles peuvent bien être et j'en passe.
Ça me blase.

Sans un regard pour l'autre garçon dans la chambre, Anthony se laisse tomber sur son lit, écrasant malencontreusement un petit paquet soigneusement emballé au passage. Au même moment, un troisième colocataire fait son entrée dans la chambre.

Ah bah bien sûr, avoir la paix pendant une demi-minute aurait été trop beau pour être vrai : il fallait que le Charly rapplique.

J'ai rien contre lui hein, mais ça me fait juste royalement chier qu'on nous ait forcé à avoir un troisième colocataire, en fait. Parce que du coup, j'ai vraiment jamais une seconde pour moi. Je dois constamment être ce Gold insupportablement poli et agréable, alors que j'ai juste envie d'envoyer le monde se faire foutre de temps en temps.
Journée de merde, je te le dis.

De l'autre côté de la chambre, le jeune homme aux cheveux bleus bouge légèrement sur son lit et bientôt, sa voix s'élève tranquillement dans la pièce.

« Bien mangé ? »

Ah, parce que maintenant, soudainement, ça t'intéresse de savoir ce genre de choses ? T'avais pas l'air de te soucier de ça le moins du monde quand tu faisais mumuse avec tes deux larbins à la cafétéria.
Mais oui, bien sûr, je me suis bien fendu le bide en cinq à manger seulement ce que le diététicien que mes parents me fadent m'a ordonné. J'ai adoré, vraiment. Tu veux que je te dise de quelle couleur étaient les feuilles de ma salade aussi ? J'imagine que tes conversations avec les deux laiderons doivent être à peu près aussi intéressantes que ça, après tout.

Pour le coup, j'arrive tout simplement pas à retenir mon envie de l'envoyer chier, et ça même si l'écureuil hyperactif qui nous sert de colocataire est aussi dans les parages.

« Non et toi ? »

Soupirant silencieusement, Anthony passe ses bras derrière se tête, toujours couché. Il se tourne légèrement vers ses camarades de sorte à leur adresser un sourire radieux, comme si de rien n'était.

« Je plaisante, hein. J'ai mangé, j'ai juste rien à ajouter là-dessus. 'scusez-moi mais la journée était longue. »

C'est pas parce que je suis d'une humeur de chien que je vais pas essayer de me comporter avec un minimum de politesse, quand même. J'ai le droit de ne pas toujours être en joie pour tout et n'importe quoi, mais je vais éviter d'être agressif sans raison apparente devant Charly pour autant. Ça serait con que mon masque tombe après seulement deux semaines à Xényla, mine de rien.
Je suis pas un amateur à ce point-là, je sais me contenir. Même si là, tout de suite, j'ai un peu du mal.

Quelque chose qui me tue un peu d'ailleurs, parce que je sais que je vaux bien mieux que ça.

M'enfin bon. Mon excuse devrait passer pour l'hybride, vu le peu qu'il me connaît.
Enji par contre, je sais qu'il sera pas berné le moins du monde. S'il ne remarque pas l'état d'énervement dans lequel je suis actuellement, c'est que les deux autres sangsues auront bien réussi à lui sucer le peu de matière grise qu'il pouvait avoir avant d'arriver ici.
et peut-être un peu de sel, aussi.
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Enji Baelims
Enji Baelims
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Ven 19 Jan - 18:11
Enji Baelims

Allongé sur son lit, Azur s'est permis une politesse : demander si la soirée s'était bien déroulée pour ses camarades. Il ne s'y intéresse pas nécessairement mais il ne veut pas gâcher ce rôle d'adolescent mignon et sympathique qu'on lui donne. Alors, il attend avec un petit sourire la réponse des deux autres. 


Sans un mot tu attends leur réponse. Ou plutôt tu n’attends rien du tout vu que tu t’en moques comme de ton premier bavoir. C’est juste histoire de dire un truc, faire genre t’as amorcé la discussion. Avec un peu de chance, le sujet n’intéressant personne, tu pourras retourner à tes affaires en cinq minutes et qui sait, profiter enfin de quelques minutes de repos dans cette journée si épuisante. Avant, quand on te parlait des 18 ans, ça semblait cool. Permis, alcool autorisé et ce genre de chose. Mais en vérité, c’est rien qu’un jour comme les autres. T’as un chauffeur alors pas besoin de permis et quant à l’alcool c’est pas comme si ça t’intéressait. En plus avec ton image d’idole parfaite à tenir, boire une goutte pourrait te porter préjudice.

« Non et toi ? » Ah. Tu jettes un petit coup d’œil en coin au garçon à côté de toi sans pour autant t’exprimer. C’est quoi ce ton froid et irrité qu’il a ? Devant Charly votre colocataire en plus. Il est énervé ? Pourquoi au juste ? Parce que t’as pas mangé avec lui ? Il serait pas autant dans l’abus quand même. Ou alors il est malade ? Si c’est ça, la journée deviendra la pire de toute ton année. Il le sait, que tu détestes les gens malades.  


Azur révèle un sourcil étonné et tourne son visage vers son camarade. Celui-ci lui adresse un sourire des plus lumineux - un peu du pouvoir de la nymphe en action sûrement - qui devrait rassurer tout le monde sauf le danseur. 


Il pourrait presque t’inquiéter ce con, à jouer comme ça. Jamais avant il n’a agit de cette manière devant quelqu’un qui n’est pas de l’agence – ou alors tu n’en as pas souvenir. Même si il sait toujours rattraper une situation, t’as plus l’habitude de tes bourdes que des siennes. Et tu préférerais que ça reste ainsi. « Je plaisante, hein. J’ai mangé, j’ai juste rien à ajouter là-dessus. ‘scusez-moi mais la journée était longue. » Longue ? Sérieusement ? T’es certain que la tienne était pire. Lui plus que n’importe qui d’autre devrait savoir à quel point ce contact avec le public te file de l’urticaire. Plus que quiconque, il devrait savoir que ta journée a été un calvaire sans nom. Mais non, il préfère en rajouter en jouant avec tes nerfs et en te faisant stresser un instant sur sa capacité à tenir son masque.

Surtout que t’es certain qu’aujourd’hui sa journée a été d’un normal affreusement ennuyant. Alors que toi, t’as reçu cinq demandes d’interview pour ton anniversaire, des cadeaux d’agences en tous genres espérant que tu daignes les choisir pour faire leur première de couverture et tu ne parles même pas de tous ces messages sur les réseaux sociaux remplis de cœurs et d’amour. Berk. « J’ai bien mangé moi, c’est gentil de demander ! »


Légèrement surpris de la réponse du dernier colocataire, Azur se redresse sur son lit, un petit sourire au coin des lèvres. Avec l'attitude d'un beau-gosse qui s'ignore, il passe une main dans ses cheveux avant de croiser son regard innocent avec celui de l'hybride. 


Par l’Unique, tu l’avais oublié celui-là. Mais finalement, sa tête de gros timide fragile te donne envie de jouer. Aujourd’hui plus que n’importe quel jour, il t’est permis de t’amuser. Tu sais que tu fais efféminé comme mec, tu sais aussi que beaucoup de personnes  et tu imagines des délires étranges entre Anthony et tu as bien remarqué la crédulité de Charly. Bref, le mélange parfait pour revêtir le masque du gay mignon, fou amoureux du plus jeune de la bande. Et même si ce moment venait à se savoir plus tard, ça ne ferait que plus de fans en furie. En résumé, ta journée va se terminée sur une note plus joyeuse.

« Au fait, joyeux anniversaire. » Lui adressant le doux sourire du gars gentil et touché, tu hoches la tête en touchant une mèche de tes cheveux. Ouh, Azur le fragile est de retour. « Merci, c’est gentil à toi. Charly c’est ça ? Pardon, j’ai encore un peu de mal à tout assimiler. » Ouah, tu réussis même à faire le délégué impliqué. Abusé comment ton talent resplendit à dans la pièce. T’en volerais presque la vedette à Gk. « Désolé pour tous ces paquets. Je ne m’attendais pas à autant. » Ça fait l’effet de star qui se sous-estime mais d’un côté c’est pas faux. Tu ne t’attendais vraiment pas à ça. Mais en y pensant, dans deux ans t’es riche quand t’auras tout revendu à des associations caritatives.


Le nouveau majeur se lève avec élégance avant de s'approcher du lit de Charly, pour ramasser un ou deux paquets. Il a un sourire bienveillant aux lèvres et semble un peu gêné. 


Arg. Toucher du doigt ces paquets remplis de phéromones de nanas en chaleur, ça te dégoûte. Mais faut que tu te dises que c’est pour la bonne cause, pour jouer à la perfection ce petit rôle que tu te donnes. « Je vais t’aider à te débarrasser de ça. C’est pas très cool de ma part d’empiéter sur ton espace. » Ah vraiment, à la vue de ton propre jeu d’acteur, tu te donnerais presque une récompense. Franchement, Anthony doit être vert de rage de voir à quel point tu t’es amélioré. Enji dans la place, et oui mes chers.


Le jeune membre des 4U termine de ranger le lit de son camarade avant de revenir sur le sien, jetant un coup d'oeil que l'on pourrait qualifier de « timide » à GK. 


Attention, laissez faire l’artiste. « E-Et toi ? Tu m’offres rien ? » Woah. Ce petit regard en coin là, ça achèverait la plus froide des fans. Même ce gosse de riche se doit de l’avouer. Tu sais gérer à merveille le rôle du « garçon éperdument amoureux qui n’ose pas le dire ». C’est ton petit talent perso. Au point que tu pourrais presque jouer le lead d’une série sur les gays. Presque. Parce que t’as pas nécessairement envie de t’enfermer dans un type de rôle pour les années à venir.  « Bon. Je vais me doucher. » La seule chose que t’espère maintenant, c’est qu’Anthony rentre dans ton jeu. Si il pouvait au moins te faire ce cadeau pour ton anniversaire, t’apprécierais.


Sans un mot de plus, le garçon quitte la pièce pour entrer dans la salle de bain. Il se déshabille et entre dans la cabine de douche, un sourire à la Enji sur les lèvres. 


T’aurais presque envie de rire actuellement. Le genre de grand rire que tu fais jamais, celui d’auto-satisfaction un peu gênant mais si gratifiant. Mais tu te retiens. Tu penses au cœur de ton camarade si il t’entendait faire ça. Sûr qu’il aurait un arrêt cardiaque dans les 2 minutes qui suivraient. T’as aussi envie d’envoyer un message à Anthony pour qu’il soit forcé d’admettre Ô combien tu as géré ces 5 minutes de gay intensif. Sérieusement, tu te places désormais juste derrière le petit Kim en matière de talent d’acteur.


Une fois lavé, le jeune homme ressort de la salle de bain seulement vêtu d'une serviette nouée autour de la taille – après avoir vérifié au préalable qu’aucune caméra n’est présente. Il se sèche les cheveux avec une autre serviette, plus petite. Il ne semble absolument pas gêné par sa tenue. 


« Ah ! Ça fait du bien après une journée pareille. »
Sûr que tu l’as mérité ta bonne douche. Limite, si t’avais eu le droit à un bain, ça aurait été mieux.
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Anthony Kim
Anthony Kim
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Ven 19 Jan - 19:00
Anthony Kim
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Allongé sur son lit Gold reprend sa position initiale, se détournant des colocataires à qui il vient d'offrir un sourire rassurant. Il ne dit plus rien mais garde son masque, fidèle à son image amicale, tandis que l'hybride rompt le silence en prenant la parole.

« J'ai bien mangé moi, c'est gentil de demander ! »

Mais moi je t'ai rien demandé, bouffon.
Ni à toi, ni à personne d'ailleurs.

Il voit pas que les grands ont un soucis à régler entre eux ? Il peut pas se fourrer la grosse queue touffue qui sort de son slibard quelque part dans son cul, histoire de nous foutre la paix ? Remarque, s'il pouvait la fourrer dans le cul d'Enji, ça pourrait être pas mal non plus. Ça m'éviterait d'avoir à potentiellement l'écouter m'adresser la parole.
J'veux dire, quitte à m'ignorer depuis le début de la journée, autant le faire dans les règles de l'art hein : qu'il fasse comme si j'étais pas là, il s'en est très bien sorti jusqu'à maintenant.

Je veux juste qu'on me foute la paix, en fait.
Est-ce que c'est vraiment trop demander juste une fois dans l'année ?

« Au fait, joyeux anniversaire... »

Et c'est reparti pour un tour.
Ça serait mal vu de me barrer de la chambre ? Non, parce que j'ai aucune envie de passer la prochaine demi-heure à venir à faire la conversation autour de ce sujet, en fait. C'est pas que j'ai déjà passé la journée à le faire, mais si en fait. Et étrangement ça m'emballe pas particulièrement de continuer sur cette voie.

J'en suis fatigué d'avance.

Le blond ferme les yeux et repose sa nuque sur ses bras, bien confortablement installé sur son oreiller. Son visage semble serein lorsqu'il s'allonge, sans manquer de respect à ses camarades qu'il laisse discuter sans lui.

« Merci, c'est gentil à toi. Charly, c'est ça ? Pardon, j’ai encore un peu de mal à tout assimiler. »

Enji qui fait mine de ne pas être sûr du prénom de notre colocataire, un classique. Ça devrait me faire plaisir, je devrais trouver ça divertissant mais là ça m'agace juste davantage. Si je pouvais rouler les yeux au ciel sans provoquer un scandale, crois-moi que je le ferais là.
Mais je vais me contenter de garder les yeux fermés et la respiration calme. Comme on me l'a appris pendant mes cours de théâtre.

« Désolé pour tous ces paquets. Je m'attendais pas à autant. »

Pitié.

Bien sûr qu'il s'attendait à autant de paquets que ça : notre popularité n'a jamais été plus haute que ces derniers temps. Entre ceux qui sont ravis de nous voir à Xényla et ceux qui font signer des pétitions par centaine pour nous en faire sortir de peur qu'on se fasse abîmer par les mains rugueuses des péons de cette école, tout le monde ne s'intéresse qu'à nous au final.
Ça m'étonnerait pas que le double de ces paquets l'attendent à notre dortoir de la MI Entertainment. Le contraire serait honnêtement incroyable, alors je lui serais reconnaissant s'il pouvait ne pas en rajouter une couche.

C'est ton anniversaire, oui, c'est bien.
Maintenant la ferme.

Si tu savais tous les efforts que je fais pour que mon visage paraisse calme alors que j'ai juste envie de lui balancer ses vieux cadeaux de merde à la gueule là. Heureusement que je sais intérioriser un minimum ma rage.

Azur se lève pour approcher du lit de l'hybride et attraper quelques-uns des paquets jonchant le sol. Depuis son lit, le troisième colocataire ne peut qu'entendre ce qu'il se passe.

« Je vais t’aider à te débarrasser de ça. C’est pas très cool de ma part d’empiéter sur ton espace. »

Ah bah oui.

C'est pas très cool d'empiéter sur l'espace des autres mais alors ignorer royalement la personne dont on a pourri la journée, ça par contre c'est tout à fait légitime. Je sais vraiment pas ce qui me retient de leur offrir mon majeur en cadeau à tous les deux. À Enji parce qu'il me les brise, et à Charly parce qu'il a tout simplement l'indécence d'exister.
Le petit manège du garçon innocent et gentil que m'offre mon camarade m'aurait largement diverti en temps normal, mais là j'ai tout simplement pas la tête à relever quoi que ce soit de son pseudo numéro de charme.

Je te l'ai dit, j'ai passé une journée de merde. La dernière personne à laquelle j'ai envie de donner la moindre once de mon attention, c'est bien ce guignol aux cheveux décolorés.

Tranquillement, le jeune homme aux cheveux bleus retourne au niveau de son lit. Le coup d’œil timide qu'il adresse à Gold n'est pas vu par celui-ci lorsque sa voix s'élève dans la pièce.

« E-Et toi ? Tu-Tu ne m'offres rien ? »

Plaît-il ?
C'est vraiment à moi qu'il parle là, je déraille pas ?

Ouvrant les yeux, le blond se redresse pour appuyer son dos contre le mur derrière lui, toujours sur son lit. Le regard qu'il lance à son camarade semble situé quelque part entre la surprise et l'incompréhension.

Je confirme, c'est bien à moi qu'il parle, vu le regard de timide fragile qu'il me lance depuis l'autre côté de la pièce. Une belle prestation, il faut lui accorder au moins ça, mais que je ne suis clairement pas en mesure de pleinement apprécier à sa juste valeur pour le moment.

« Bon. Je vais me doucher. »

Il a vraiment pas compris que j'avais absolument tout sauf envie de jouer, en fait. Il lui faut quoi pour saisir, que je brandisse une banderole « Foutez-moi la paix » ? Il a bel et bien perdu les deux neurones et demi qui se battaient en duel dans sa coquille pratiquement vide à force de traîner avec les deux bouseux. Qu'ils reposent en paix.
Mais bon, puisqu'il a commencé, maintenant j'ai plus d'autre choix que de suivre le mouvement. Surtout qu'il est sur le point de me laisser avec l'autre écureuil sur les bras là. Paye ton pote.

Il veut vraiment que je l'assassine dans son sommeil ce soir, je vois pas d'autre explication.

Azur quitte la pièce pour se rendre dans la petite salle de bain adjacente, laissant derrière lui ses deux colocataires. De son côté, Gold se gratte l'arrière de la tête, affichant maintenant un air gêné et coupable à son camarade encore présent.

« Je voulais pas le vexer... tu penses qu'il m'en veut ? »

J'ai tellement pas la foi de jouer à ce petit jeu si tu savais.

Je le fais bien hein y'a pas à dire, c'est mon métier après tout, mais ça me brise vraiment les boules d'avoir à faire cet effort. Ça fera jamais seulement que la trentième fois aujourd'hui que je mets ma fierté de côté pour couvrir son précieux petit cul parfait. Ça et ma réputation.
Surtout ma réputation, en fait.

Allez, on fait un effort : on offre un beau sourire à Charly, on fait mine de s'en vouloir à mort en jouant avec le pauvre petit cadeau qu'on écrasé un peu plus tôt en s'allongeant dessus, et on soupire comme si on avait tous les maux du monde à se reprocher.
J'adore passer pour un fragile, c'est toujours un bonheur si tu savais.

Enji va me le payer.

Mais voilà que pendant mon petit numéro, alors que l'écureuil semble sur le point de répondre à question stupide, mon portable se met à sonner sur ma table de chevet. Il me suffit d'un coup d’œil rapide pour voir que c'est encore notre manager. Alors qu'on vient à peine de se parler. J'aurai définitivement jamais la paix.
Je retiens un soupir las pour adresser un nouveau sourire à l'autre écureuil qui me fixe et empoigne cet instrument du diable, l'air le plus désolé possible.

« Excuse-moi, je dois décrocher ça. »

En vrai, je crois que je préférais encore la perspective d'avoir une conversation creuse avec Charly que d'avoir à supporter à nouveau les conneries que l'autre lourd va bien pouvoir me sortir. Mais quand on n'a pas le choix, on n'a pas le choix.

Lorsque Gold décroche le téléphone, il se dirige à l'extérieur de la pièce pour ne pas déranger son camarade. Il ne revient que plusieurs minutes plus tard, pour se laisser tomber dans son lit sans aucune autre forme de procès.

Je te jure : si je ne tue personne d'ici ce soir, c'est un miracle.

Comme si ma journée de merde ne me suffisait pas, notre manager vient de me dire que la chorégraphie que j'ai mis deux semaines à préparer pour mon duo avec Émir allait être totalement changée. Tout ça parce que cette face d'endive est pas capable de travailler assez son corps flasque pour exécuter correctement les mouvements basiques que j'ai inclus là-dedans.
J'ai donc maintenant pas plus de trois jours pour en refaire une nouvelle, parce qu'on aura une première représentation le week-end prochain et qu'il faut qu'il ait le temps de la travailler. Putain d'incapable.

Si j'étais presque prêt à faire un effort ce soir, c'est maintenant totalement râpé. J'ai limite envie de m'étouffer avec mon propre oreiller, pour te dire.

La silhouette d'Azur refait son apparition dans la pièce. Il n'est plus vêtu que d'une serviette nouée à la taille, en tenant une deuxième plus petite dans ses mains lui servant à sécher ses cheveux trempés.

« Ah, ça fait du bien après une journée pareille. »

Sérieusement Enji, j'ai pas la tête à ça.
Ne m'étale pas ton bien-être à la gueule, tu seras un amour.

« Enji. »

Je dois me retenir pour ne pas lui cracher ma rage à la gueule mais j'arrive à limiter ça à un ton un peu plus froid que d'habitude, sans être totalement cassant pour autant. Un véritable miracle.
C'est pas totalement contre lui, mais quand même pas mal.

Je bouge légèrement sur mon lit pour m'y caler plus confortablement et lui pointe vaguement du doigt son côté de la chambre, sans lui adresser le moindre regard mais en faisant un effort pour rendre ma voix plus aimable.

« Pour ton cadeau, regarde sur ta table de chevet. »

Honnêtement, au point où j'en suis, j'aurais presque envie de dire qu'il ne le mérite pas. Parce que je me suis bien cassé le cul pour lui avoir cette montre, hein. Un modèle pas encore sur le marché, avec ses initiales gravés sur la partie interne du bracelet.
Après, ok. À la base, j'ai pris ça pour lui faire comprendre qu'il met bien trop de temps à se préparer quand on doit sortir avec le groupe. Mais quand même, il aurait au moins pu faire l'effort de remarquer mon paquet depuis le temps qu'il l'attendait juste sous son nez.

Et après on dit que c'est moi l'égoïste du groupe qui pense qu'à son nombril.
et peut-être un peu de sel, aussi.
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Enji Baelims
Enji Baelims
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Dim 21 Jan - 0:50
Enji Baelims

Debout au milieu de la chambre, le jeune danseur – toujours vêtu de sa seule serviette – se sèche les cheveux sans prendre en compte le regard gêné de l’écureuil ou son autre colocataire.


Sortir dans cette tenue est fait exprès. Tu tiens à le préciser. Certes, ça t’arrive régulièrement de le faire au dortoir mais jamais ici, à Xényla. C’est pas comme si t’as spécialement envie de montrer ton corps de rêve à tout le monde, hein. Mais voilà, pour alimenter l’imagination fertile du gay de service, il faut bien que tu fasses des sacrifices. Par la même occasion, si tu sers de carburant pour ses fantasmes, bah c’est gênant mais t’y peux rien. C’est pas comme si c’était pas déjà le cas avec toutes les hystériques qui te suivent. Quand t’imagines ces filles dormir en serrant un oreiller à ton effigie contre elles, ça te fout les jetons.

Maintenant que t’es là, à t’exhiber comme un paon, tu jettes un bref coup d’œil à ton camarade. T’arrive pas vraiment à savoir ce qu’il pense mais tu sais qu’il a rempli son rôle. Il le fait toujours, même quand il est forcé et ça, oui ça c’est vraiment cool. Car c’est ce talent qu’il a qui te permet, au moins une fois dans la journée, de pouvoir t’amuser. Ah, vraiment, si il n’était pas aussi agaçant les 95 % du temps, tu pourrais presque lui faire un câlin qui vient du cœur. Presque.

« Enji. » Cette voix. Tu le sens. Tu le sais. Il est énervé. Peut-être même boude-t-il. Mais qu’en as-tu à faire ? Rien du tout. Le seul truc qui t’importe c’est qu’il joue un peu plus la comédie avec toi. Qu’il fasse le gars qui ne comprend pas toujours que son pote est fou de lui. Et toi, tu fais le gars transi. Franchement, votre duo est le meilleur que l’on puisse faire. Alors tu suis du regard son doigt en dissimulant ton petit sourire de satisfaction. Il t’a offert un cadeau ? Vraiment ? Tu paries combien que ça aura autant de valeur que ces vieux trucs qui jonchent ton lit ?


Observant son camarade sans un mot, Enji affiche un air intrigué. Il a arrêté de se sécher les cheveux, ce qui laisse ses muscles au repos. Pour autant, on peut toujours distinguer ses muscles fins, sculptés par la danse.



« Pour ton cadeau, regarde sur ta table de chevet. » Ah. Sur la table de chevet ? Le mec, il a cru que tu allais le voir comme ça son cadeau ? Au beau milieu d’une marée de détritus ? Tu te retiens de lui adresser un rictus narquois et hausse les épaules avec un petit air de timide heureux. Ouah, ton propre jeu d’acteur te donnerait presque envie de t’envoyer des fleurs. Vraiment, l’autre rongeur à côté, il doit plus savoir où se mettre tellement la tension est grande. « Oh. Merci. J’avais pas vu. » Cette petite voix traînante, le petit timbre grave derrière. Qui ne tomberait pas pour toi, sérieusement ?

Du coup tu vas jusqu’à ta table de nuit, pour ne pas faire le connard fini qui s’en branle de ce qu’on lui offre, et tu défais le papier avec application. À l’intérieur, tu découvres une montre plutôt classe, que tu es certain de n’avoir encore jamais vu avec tes petites initiales gravées. Et bien, chapeau l’artiste, le mec t’a bluffé. Toi qui imaginais déjà une vieille chaussette qu’il aurait retrouvé par hasard dans son placard, il a réussi à toucher ton sens de la mode. Pour une fois, ton sourire est sincère et tu relèves vers lui des yeux un peu embués – ça c’est du fake total, n’abusons pas – pour le remercier. « Woah. Anthony… Je… Merci, elle est superbe. » Urg. T’as pas du tout envie d’aller expier tous tes pêchés auprès de l’Unique pour avoir prononcer un jour une phrase aussi niaise et répugnante.

Penses à ta cause Enji, penses à ce mec que tu es en train de convertir au Anji. Demain matin, tu es certain qu’il ira voir tous ces petits potes gais pour leur parler de ce qu’il s’est passé ce soir : Azur en serviette qui est touché par le cadeau si spécial de son ami/amour Gold. Ça va faire les gros titres de toutes les fanfictions dans une semaine tu le sais. Et ça va être génial pour votre commerce quand les fans de romance gay commenceront à s’intéresser au pairing que vous formez. Il ne le voit pas, là, le petit Kim, mais vous êtes en train de donner un coup de pouce aux 4U. « Tu sais vraiment ce que j’aime... »


Cette dernière phrase semble murmurée, mais suffisamment pour que Charly l’entende. Pendant ce temps, Azur offre un regard ambiguë à son ami, en attendant sa réaction.
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Anthony Kim
Anthony Kim
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Mer 24 Jan - 13:00
Anthony Kim
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Suivant le doigt que son camarade lui pointe vers son chevet, Azur cesse de sécher ses cheveux, le regard intrigué. Lorsqu'il voit le paquet, il hausse timidement des épaules, un faible sourire reconnaissant dessiné sur ses lèvres.

« Oh. Merci. J’avais pas vu. »

Bien sûr que t'avais pas vu : les déchets de tes groupies recouvrent l'intégralité de la surface vivable de cette chambre.

Je te jure, je devrais honnêtement recevoir un prix pour la performance de self-control dont je fais preuve actuellement. Me dire qu'il a pas vu le paquet, c'est le mettre au même niveau que tous les autres. Et comparer mon cadeau à ceux qui jonchent le sol de cette pièce, c'est à peu près aussi insultant que s'il venait poser un bronze sur mes chaussures alors qu'elles étaient à mes pieds.

Mais bon, j'admets : ça me fait quand même vaguement plaisir d'entendre Enji jouer à l'homosexuel timide et coincé du village. Je dis bien entendre, parce que je ne pousse quand même pas l'effort jusqu'à regarder la performance d'acteur dont il peut bien faire preuve alors qu'il déballe mon cadeau.

« Woah. Anthony… Je… Merci, elle est superbe. »

Lorsqu'il entend ces mots, Anthony finit par jeter un coup d’œil furtif à son camarade, ce dernier lui affichant un regard empli de reconnaissance, ainsi qu'un sourire radieux.

Le compliment et les yeux brillants, c'est certainement tout sauf sincère.
Mais ça a le mérite de flatter un peu mon ego. Un peu.

Bien sûr que cette montre est superbe : j'ai du goût, moi.

Le seul truc qui me fait un peu chier, c'est qu'il pense certainement pas le moins du monde ce qu'il dit. Pas que j'accorde franchement la moindre importance à ce que mon cadeau soit apprécié à sa juste valeur mais bon, si au moins il pouvait l'utiliser à l'avenir pour tâcher de respecter un peu mieux nos horaires, je lui en serai reconnaissants.
Et sinon... bah, qu'il la jette dans un caniveau ou qu'il l'offre au secours populaire, c'est pas mon problème.

Qu'il sache juste que je le louperai pas la prochaine fois qu'il sera en retard pour un de nos évènements.

« Tu sais vraiment ce que j’aime... »

Presque murmurée, cette phrase n'a aucun mal à se faire entendre dans la pièce qui se fait pratiquement silencieuse. Tandis qu'Azur cherche à regarder son camarade blond dans les yeux, le troisième colocataire, lui, semble retenir sa respiration.

Par l'Unique, ce type est dans l'abus : le taux de fragilité dans cette pièce est présentement supérieur à la quantité de sel dans mon corps.

Mais ça me ferait presque sourire.

Attention, qu'on soit bien d'accord : je reste profondément emmerdé par le fait que j'ai à subir la présence de mes colocataires ce soir. J'ai toujours aucune envie de me fader leurs tronches après la journée de merde que je viens de passer. Mais je dois avouer qu'aussi irritant Enji puisse-t-il paraître à mes yeux aujourd'hui, la vision de lui en train de faire l'homosexuel refoulé reste l'un des divertissements les plus efficaces à mes yeux.
Ça n'atteint pas encore le niveau de Zeru qui s'énerve et devient tout rouge, mais on peut pas tout avoir dans la vie non plus.

Alors, je vais faire un effort : je vais jouer au jeu du légume bleu. Un peu parce que j'ai pas trop le choix si je veux pas que Charly se doute de l'animosité présente dans cette pièce mais aussi pas mal parce que finalement, ça reste le meilleur moyen pour moi de me changer les idées.

Que l'écureuil se tienne prêt, il va pouvoir admirer mon talent d'acteur depuis une place de premier choix.

L'air gêné et les joues légèrement rosies, Gold se racle la gorge, avant de se gratter la nuque. Les yeux fixés sur le sol, il finit par prendre la parole, brisant le silence fraîchement réinstauré dans la pièce.

« C'est trois fois rien, tu sais. »

Trois fois rien qui a coûté un prix à trois chiffres, mais étant donné que j'ai utilisé une infime partie de l'argent que mes parents m'avaient envoyé à mon anniversaire pour l'acheter, c'est comme si c'était gratuit au final. C'est pas comme si je faisais grand-chose de ces unix, de toute façon.
L'important, c'est juste que l'autre hybride prenne ça pour un vrai gage d'affection de ma part. Ce qui devrait être le cas, à priori.

Mais juste pour être bien sûr, je vais quand même renchérir avec un petit :

« Mais je suis content qu'elle te plaise. »

La main passée dans les cheveux, le beau sourire innocent : je ne laisse rien au hasard. C'est comme ça qu'on conquiert le cœur de nos fans, aussi vomitif que cela puisse paraître pour une personne normalement constituée.

Détachant son regard du sol de la pièce, le blond lève les yeux vers le danseur. D'un léger signe de la tête, il lui désigne ensuite la montre entre ses doigts, s'adressant à lui d'un ton poliment détaché.

« Tu devrais l'essayer, pour voir si elle te va. »

Bien sûr qu'elle lui va, j'ai pris les mesures nécessaires pour m'en assurer, mais je trouve ça extrêmement drôle de continuer à jouer sur la romance à deux unix en balançant des phrases comme ça.

Le Charly devant moi, là, il en peut plus de sa vie. Entre le jeu d'Azur le fragile qui n'avoue pas ses sentiments et celui de Gold, l'objet des désirs de son camarade qui ne le réalise pas, il sait plus où donner de la tête. Je peux voir qu'il est pendu à nos lèvres comme s'il était en train d'assister à la naissance de la relation amoureuse de l'année - que dis-je, du siècle.

Ça devrait me faire un peu pitié...
Mais je trouve ça plutôt drôle, en fait.
et peut-être un peu de sel, aussi.
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Enji Baelims
Enji Baelims
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Ven 16 Fév - 18:59
Enji Baelims

Face aux deux étoiles montantes, assis sur son lit, Charly l’écureuil semble retenir son souffle. Devant ses yeux ébahis se joue une pseudo romance à l’eau de rose avec Gold dans le rôle de l’ami attentionné et Azur dans celui de l’amoureux transi et secret. L’un est à moitié allongé sur son lit, l’autre est assis, tout juste vêtu d’une serviette autour de sa taille, et contemple son ami en tenant une montre relativement chère dans ses mains.


Le sens du professionnalisme d’Anthony t’épate parfois. Le mec est quand même capable de t’offrir un cadeau 100 fois supérieur aux précédents juste pour montrer aux fans à quel point il ”tient” à toi. Si il s’intéressait à autre chose qu’à lui-même, tu pourrais presque croire qu’il t’apprécie. Toujours est-il que tu vas l’accepter sa montre. C’est pas comme si tu la détestais après tout. Ça te fera même un petit sujet à aborder dans les interviews puisque, de toute façon, c’est pas ceux d’Emir ou Zeru qui seront intéressants.


Tandis que le danseur semble perdu dans ses pensées, Anthony entre en action tel le prince de l’écran qu’il est. Joues rosies, air un peu gêné, il se gratte la gorge et fait mine d’être fasciné par le sol.


« C'est trois fois rien, tu sais. » Trois fois rien. Tu te retiens de rire là, vraiment. Trois fois rien qui doit bien valoir la moitié de ta dette aux Kim. C’est parce que tu sais qu’il le découvrira en deux secondes que tu ne t’empresses pas de la vendre aux enchères. Trois fois rien, c’est bien une phrase de riche ça. Mais tu joues ton rôle, tu souris un peu, comme si t’étais flatté. « Mais je suis content qu'elle te plaise. » Ouais, c’est ça. Vous êtes tous les deux heureux et vous allez vous faire des câlins baveux remplis d’amour parce que vous êtes les meilleurs amis du monde. Beurk. Heureusement qu’il y a la gueule de Charly pour te donner envie de continuer sinon t’aurais couper court à votre bromance à la noix. Ça t’a saoulé la montre finalement.


D’un geste de la main, le plus jeune arrange ses cheveux avant de désigner la montre du doigt. De son côté, Azur affiche un petit sourire mignon en jetant un regard en coin à Charly qui observe discrètement la scène, à moitié caché sous sa couette.


« Tu devrais l'essayer, pour voir si elle te va. » Hochant simplement la tête, tu t’exécutes et passes le bracelet à ton poignet. Elle est parfaite, comme tu t’y attendais. Il a sûrement dû demander tes mesures à votre styliste ou un truc du genre. L’air totalement absorbé, tu tournes et retournes ton avant-bras pour observer la montre sous tous ses détails. Puis tu relèves la tête, glisses une mèche de cheveux derrière tes oreilles et souris timidement. « Elle est parfaite Antho, en plus elle me va super bien. »

Cette phrase t’a juste donné envie d’enfoncer profondément tes doigts dans ta gorge pour aller vomir tout le contenu de ton estomac mais tu te retiens. À la place tu préfères te lever de ton lit pour rejoindre celui de ton camarade et le serrer contre toi. Ce contact physique va très certainement achevé l’autre rongeur – et vous aussi par la même occasion – mais c’est pour le jeu dira-t-on. Une fois cela fait, tu te redresses et affiches un sourire béat. « Merci beaucoup. »


Après ses remerciements, le danseur se relève et se dirige vers son armoire pour se changer. Usant d’une technique plutôt habile, il réussit à enfiler son caleçon sans enlever sa serviette et à se vêtir d’un t-shirt par la même occasion. Cela fait, il retire la serviette pour aller l’étendre sur le dossier d’une chaise.


En revenant vers ton lit, tu jettes un coup d’œil à Anthony avant de mimer la pudeur et lances un petit : « Je suis vraiment heureux de pouvoir fêter mon anniversaire avec toi. » Ce sera ta dernière attaque avant de clore la journée, à lui de renchérir si il veut, toi, tu te glisses dans tes draps car tu n’en peux déjà plus.
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Anthony Kim
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Dim 4 Mar - 16:00
Anthony Kim
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En réponse à la proposition de son camarade, Azur hoche la tête et enfile la montre à son poignet. Celle-ci lui va parfaitement. Il tourne son bras, admirant son cadeau sous toutes ses coutures et tourne ensuite son visage vers son camarade, souriant.

« Elle est parfaite Antho, en plus elle me va super bien. »

C'est bon, il vient de désintégrer tout le peu de fun que nos cinq dernières minutes dans cette chambre avaient bien pu insuffler en moi. Le sourire qui se maintient sur mes lèvres, c'est uniquement l’œuvre de l'habitude des muscles de mon visage parce qu'intérieurement, c'est un regard noir que je voudrais plutôt lancer à cette tronche de betterave.

Antho. Il vient de m'appeler Antho.
Je vais lui arracher la langue et la lui servir à manger, c'est bon.

Antho, quoi. S'il y a bien un surnom que je ne peux pas supporter, c'est celui-là. Tu sais quels genre de types se font appeler « Antho » ? Me réponds même pas en fait, je vais le faire tout seul : des espèces de déchets en jogging, passionnés de foot, généralement accrocs à la bière en cannette à bas prix et au QI à chiffre unique. Avec un petit point bonus s'ils ont jamais fini leur lycée, allez.

Antho.

Bien sûr qu'Enji ne pouvait pas juste me laisser un tout petit peu m'amuser et vaguement profiter de la fin de cette journée hein, fallait qu'il me rappelle pourquoi j'avais pas envie de voir sa gueule il y a encore moins de vingt minutes.

Le danseur se lève et commence à approcher le lit de Gold, qui lui n'a toujours pas bougé. Arrivé à son niveau, il se penche et entoure son cadet de ses bras, dans une étreinte amicale qui provoque un hoquet aiguë chez l'hybride, spectateur de cet échange.

« Merci beaucoup. »
« Je t'en prie. » que je lui souffle.

Je sais pas trop ce qui me retient de baffer cette gueule de con qui me sourit en s'écartant de moi.

D'abord, il m'emmerde en me faisant passer l'une des pires journées de ma vie par sa simple existence. Ensuite, il parvient vaguement à me divertir, à m'amuser en jouant avec les fantasmes de l'autre abruti malgré le fait que j'avais pas nécessairement envie d'occuper mon temps à ça à la base. Puis il casse tout, en m'insultant avec son surnom de merde.
Et maintenant il fait quoi ? Il s'invite dans mon lit pour son petit numéro, sans me demander mon accord.

Franchement, si Charly avait pas été là, je l'aurais même pas laissé me toucher. Je suis presque étonné que cet abruti d'écureuil à la cervelle vide n'ait pas compris que ce câlin n'avait pas la moindre charge émotionnelle. Au mieux, c'était la chance pour moi de broyer les os d'Enji que j'ai laissé passer. Au pire, c'était un contact aussi désagréable qu'imposé.
Je veux bien jouer à l'homo refoulé de temps en temps pour faire plaisir à Azur, mais j'ai pas nécessairement envie d'enlacer son corps à moitié nu pour autant.

Je me sens presque violé, ouais.

Après s'être relevé de cette étreinte, Azur s'éloigne du lit, se dirigeant vers son armoire pour en sortir quelques vêtements. Pendant qu'il s'habille, la nymphe de sa chambre se désintéresse le lui, offrant plutôt son attention aux vibrations du portable sur sa table de chevet.

« Je suis vraiment heureux de pouvoir fêter mon anniversaire avec toi. »

Tu parles.

C'est quel moment qu'il a préféré ? Celui où il a passé la journée avec ses jumeaux de compagnie aux pratiques incestueuses ou celui où il a tué mon seul moment de détente de la journée ? Non parce que franchement, j'ai le droit de m'interroger, c'est que ça serait presque intéressant à savoir.
Et oui, il a réussi à me remettre les nerfs en pelote.

Mais j'en ai rien à foutre, parce que maintenant je vais plus faire le moindre effort pour continuer cette conversation. Et tu sais pourquoi ? Parce que maintenant, si j'en crois mon portable, c'est au tour d’Émir de m'appeler. Probablement pour cette histoire de duo de mes couilles.
Parce qu'il n'existe visiblement pas un seul connard qui ait décidé de me foutre la paix aujourd'hui.

Alors pour toute réponse, je me contente de ça :

« Ouais. Pareil. »

Se redressant sur son lit, Gold déverrouille l'écran de son portable et fait cesser ses vibrations en décrochant son appel. Lorsqu'il porte le téléphone à son oreille, il met rapidement son interlocuteur en attente tout en se levant et s'adresse ensuite à ses colocataires, l'air désolé.

« J'dois vous laisser, un appel important. »

Pas besoin de leur préciser que je préférerais encore me faire une pédicure avec un coton tige coincé entre les dents que de répondre à cet appel. Au moins, ça me donnera une raison de me tirer de cette chambre invivable et une fois que j'aurai envoyé Emir bouler, j'irai squatter la salle de danse.

Que je chante ou que je danse une fois là-bas, je m'en fous.
Je vais me détendre et faire un truc pour moi, pour changer un peu.

Journée de merde.
et peut-être un peu de sel, aussi.
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