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Dangerous woman - Ft.Piama Hennig

Aurora Vizzini
Aurora Vizzini
Grade IV
Messages : 18
Age : 41
Ven 16 Mar - 22:49
Aurora Vizzini

Vizzini
Aurora

Hennig
Piama

Dangerous woman
« L'attrait du danger est au fond de toutes les grandes passions. »

Si l'on se concentre, on peut entendre le danger s'approcher de loin. Même dans une rue du quartier Est fréquentée comme celle-ci. Il sonne comme le claquement de hauts talons sur un sol goudronné. De hauts talons qu'un mois de SMIC ne peut espérer payer. Des pièces de maroquinerie de luxe uniques, incrustées de pierreries scintillantes attirant l’œil. Le dessous de l'escarpin de couleur violette ne laisse aucun doute quant à la marque des stilettos à plate-forme, définitivement des Vizzini. Le "A" stylisé gravé dans le cuir violet nous donne une information nouvelle sur la nature du danger. En deux mots : Aurora Vizzini.

On pourrait penser que le danger vient de l'imposant personnage en costume noir à ses côtés, oreillette et lunettes de soleil sur la tête, revolver dans la poche. Tout le justifie. Ou alors, encore, ses compère restés dans un van plus haut semblent être une menace. Le danger pourrait tout aussi bien venir de l'étrange individu au comportement louche à quelques mètres seulement de la présidente pleine aux as de la marque Vizzini. Tenue discrète, casquette, appareil photo… Il n'y a pas de doute, ce jeune homme suspect qui la suit depuis sa sortie de voiture travaille pour la presse à scandale. Il a bien pour objectif de ternir la réputation de l'élégante femme mais… Non.

Chien qui aboie est moins à craindre que chien qui mord sans bruit. La menace n'est pas toujours où elle semble être. Qui pourrait croire que la beauté sensuelle marchant en direction de l'agence M.I entertainment, même légèrement dissimulée sous un manteau long chic et de larges lunettes de soleil cat-eye, soit le danger ? Démarche gracieuse, mouvements raffinés, sourire délicat… En bref, une délicieuse créature aux apparences angéliques. Rien ne laisse soupçonner sa nature perverse, pourrie jusqu'à la moelle. Un énorme condensé d'atrocités dans une petite culotte en dentelle. Un démon infernal sous un maquillage élaboré. Un monstre, tout simplement.

Le plus naturellement du monde, elle prend un virage à 90° entrant ainsi dans une ruelle étroite entre deux bâtiments. Son gorille armé n'est plus là. Enfin, pas directement derrière elle. Les pas d'Aurora résonnent entre les murs des maisons.

Clop.
Clop.
Clop.
Clop.


Elle s'est arrêtée face au mur du fond de l'impasse. Doucement elle se retourne en enlevant ses lunettes, les ajustant pour qu'elles tiennent sur son front. De l'agitation se fait entendre, mais c'est déjà trop tard. Il est pris au piège, entre une mafieuse et son homme de main. Le gorille armé bloque l'unique chemin. Le seul échappatoire. La pauvre petite proie est prise au piège et s'apprête à passer le pire moment de sa misérable carrière de paparazzi. Il regrettera toute sa vie le jour où il aura osé essayer de fouiner dans la vie privée de la Vizzini. La mafia n'aime pas les espions.

En cinq minutes, montre en main, la fouine fuit. Terrorisée. Humiliée, par la même occasion. A jamais son visage se rappellera de ce talon aiguille de douze centimètres et du sol froid, tout comme ses bras encore endoloris par une clé de bras musclée n'espèrent plus jamais vivre cela. Le pire c'est ce regard diabolique envoûtant. Doublé par ce sourire à la douceur écœurante. Triplé par des paroles d'un calme violent Une image cauchemardesque qui le hantera des nuits durant. Ses instincts lui hurlent de ne plus jamais croiser la route d'une telle abomination. Son appareil gît sur le sol. Ou plutôt… Ce qu'il en reste. Le Gorille n'a pas chaumé alors que son boss maltraitait le moucheron qui pensait pouvoir la suivre impunément. Il n'a plus eu besoin de le maintenir par les bras une fois mis à genoux et pris dans le regard de la terrifiante nymphe. L'appareil est passé sous les épaisses bottes de sécurité de l'homme de main une fois la carte mémoire soigneusement récupérée. Jamais le paparazzi n'osera ouvrir la bouche. Il démissionnera le lendemain sans s'expliquer. La Stella Rossa te surveille. Tel sont les mots qui ne le quitteront jamais. Cinq mots qu'il recevra par message sur son smartphone, vingt minutes après les faits.

La marraine a apprécié ce petit exercice. Rien n'est plus beau qu'une victime sous une belle paire de chaussures. C'est encore plus jouissif lorsque c'est un homme dans cette position. Cinq minutes suffisent. Il est impératif pour une mafia d'agir rapidement, sans se faire remarquer et sans laisser de trace. Le cadavre de caméra a été récupéré par le garde du corps , mieux vaut être prudent. Il le jettera dans une autre partie de la ville. Aurora est a présent de bonne humeur pour sa petite rencontre avec l'agence de divertissement. Elle ne doit qu'y passer brièvement pour fixer un rendez-vous. Les fashion weeks arrivant à grand pas, les demandes d'interviews se multiplient. Même courtes elles sont non-négligeables. Surtout pour une poignée spécifique de créateurs, dont Vizzini fait évidemment partie. Un projet commun arrive lentement mais sûrement.

La trentenaire s'époussette élégamment suite à ce petit contre-temps. Elle constate avec satisfaction que ses petites merveilles à plate-formes se portent très bien, même après avoir piétiné un étron. De la manufacture exemplaire. Une fois son brushing  vérifié et son manteau réajusté, elle sort une crème anti-bactérienne pour les mains de son sac qu'elle applique et frotte sur sa peau. Elle a horreur des bactéries. Elle n'a aucune garantie d'où à traîné le microbe qu'elle à écrasé.

C'est convaincue de ne pas avoir été vue, comme à son habitude, qu'elle ressort de cette ruelle, reprenant sa route vers son objectif dans la rue d'où elle venait précédemment, où chacun vont et viennent en ignorant que le diable circule incognito parmi eux. Enfin…

C'est ce qu'il croit.

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Piama Hennig
Piama Hennig
Grade IV
Messages : 32
Mar 27 Mar - 17:25
Piama Hennig
I'm always tugging at your sleeve, and I swear I hate you when you leave, But I like it anyway
Une journée bien remplie qui m'attendait à mon réveil. Comment vous expliquez que j'ai passée la soirée à regarder une série alors que je devais me coucher tôt pour travailler très tôt? La galère bien entendu. Mon chef m'avait ordonné d'être présente au lieu de travail à exactement midi précise. Ce qui ne fut pas le cas, bien sûr. Le matin, il faut que je prenne mon temps. Je dois donner à manger à mon chat, nettoyer ses petites commissions ainsi que le promener. Non, je ne le promène pas en laisse, il reste sur mon épaule lorsque je le promène pour le laisser en liberté dans le parc jusqu'à ce que je rentre du boulot où il réapparaît automatiquement sur le palier de la porte. Il est adorable, c'est comme s'il sentait ma présence se rapprocher de la résidence. Je ne m'occupe pas exclusivement de mon animal, je dois également prendre soin de moi. Me nourrir, me laver, me pomponner, inspecter mon blog si je n'ai pas de nouveaux abonnés, nouveaux messages ou commentaires. Il faut en plus de tout cela que je me déguise. C'est-à-dire que je porte des lunettes sur le nez, un foulard dans les cheveux pour accrocher mon superbe chignon ou bien des accessoires que jamais je ne porterai dans la rue. Pourquoi faire cela? Cacher mon métier de serveuse à mes abonnés.

Treize heures passées, l'heure indiquée sur mon smartphone ne me donnait pas du tout le sourire, tout au contraire. Le stress commence même à me monter une pression d'adrénaline. Je le sais, je vais me faire réprimander. Ce n'est pas la première fois que j'arrive en retard à l'Amaris. Pourtant, j'habite carrément à côté, ce qui est exceptionnel. En même pas dix minutes j'y suis. Il va vraiment falloir que je fasse quelque chose avec mes réveils.

Une petite bouille aussi mignonne qu'un petit ange, des yeux tout ronds de tristesses, les sourcils haussés et voilà que le patron me pardonne une nouvelle fois, avec la promesse de lui ramener des cookies demain. J'en ai de la chance d'avoir un chef aussi gentil que lui. Pour rien au monde, je ne partirai de ce restaurant. Même si le métier de serveuse est dur, j'aime cette ambiance chaleureuse au sein de l'équipe. Et puis, lorsque l'on a un petit creux, on peut facilement dévorer les mets qui sont proposés à la carte. En cachette bien sûr. Même si le patron nous rejoint la plupart du temps.

Finalement, la journée c'était bien passé, mais je devais me racheter et j'avais promis de faire de bons biscuits à mon chef, pour demain. Il fallait donc que je rentre rapidement à la maison pour me mettre aux fourneaux. Allons d'abord faire quelques courses avant, on ne peut pas faire de gâteaux sans lait ni farine, c'est embêtant. Je quitte mon lieu de travail pour me rendre dans une ruelle, non loin de la petite supérette qui se trouve pratiquement en face de chez moi. Enlever ce foulard et ces lunettes étaient primordiales pour moi, à ce moment-là. Je retire mes gants pour en mettre d'autre. Mon épaisse chevelure retombe sur le long de mon corps alors que je retire mes lunettes pour les déposer dans mon sac, lorsqu'une douleur à la poitrine me tape tel une massue. De la peur. Une personne est complètement effrayée et se rapproche de plus en plus de moi. Devrais-je l'aider? Je suis pourtant cachée derrière un sombre muret qui me laisse une merveilleuse vision de la scène. Mon corps est paralysé, je vais devoir attendre là que l'on s'en prenne à une pauvre âme sans défense. Des talons résonnent dans la ruelle, alors que ma curiosité prend le dessus sur moi-même.

Dites-moi que je rêve. Ma vision se trouble lorsque j'aperçois cette magnifique créature fracassant son talon contre cette pauvre âme perdue. Je reste de marbre face à cette attaque qui se floute rapidement dans mon esprit. Je ne vois qu'elle, rayonnante autour d'une pluie de roses rouges. Cette déesse est en face de moi. Je peux la voir de mes propres yeux alors qu'elle ne remarque en aucun cas ma présence, surement trop occuper à régler ses comptes. Finalement, cette âme perdue avait dû faire quelque chose pour que la merveilleuse V s'en prenne personnellement à lui. Quelle classe..

Je ne la quitte pas du regard, même lorsqu'elle sort la ruelle pour se s'évaporer dans la petite foule. Un élan de courage (ou de stupidité) me monte alors et s'en rien y comprendre, je me retrouve à la suivre comme un petit animal de compagnie. J'en oublie complètement mes courses à faire, ainsi que mon chat qui doit sûrement m'attendre gentiment sur le paillasson. Mon corps frêle arrive à se faufiler dans la foule assez facilement, passant même à travers les gros bras de l'homme de main de V qui pourtant, était omniprésent. En une fraction de seconde, j'attrape la manche de la séduisante brune et la retient comme si elle était la prunelle de mes yeux.

▬ C'était impressionnant madame V!

Ouais, comment te dire que c'est assez gênant d'être dans cette position, au milieu de tout ce joli petit monde qui te regarde faire une déclaration?
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